Par le sport, pour le sport

Le processus de révision du modèle de promotion des fédérations a commencé. Je m’engage à ce qu’il soit poursuivi et terminé durant la nouvelle législature, conformément à l’idée d’origine. Je suis favorable à une collaboration individuelle qui tienne compte des niveaux de développement de chaque fédération et de Swiss Olympic. Et je m’engage à ce qu’aucune fédération ne sorte perdante de ce processus.

Je plaide pour une réduction de la bureaucratie au niveau de la collaboration avec les fédérations. Les interfaces doivent être réduites, la correspondance en lien avec les demandes et les rapports doit être aussi efficace que possible et limitée au strict minimum.

Les changements fréquents sont devenus une réalité incontournable, tant dans la gestion d’entreprise que dans le sport. Les dirigeants des fédérations sont généralement issus du monde du sport et apportent une expertise cruciale en matière de sport. Parallèlement, ils doivent maîtriser des sujets tels que la communication, la numérisation, la gestion de projets, les contrats, les finances et le controlling, la gestion d’entreprise et bien d’autres domaines. Cette combinaison représente une complexité sans précédent. C’est pourquoi je souhaite mettre en place un programme de soutien complet pour les directions des fédérations. Un tel programme doit notamment s’articuler autour de profils de tâches, de fourchettes de salaires, d’un soutien financier, d’une formation (continue) et d’un coaching.

e considère qu’il revient à la direction de Swiss Olympic d’assurer la mise en place de plateformes et de canaux de communication et de permettre ainsi une communication constante et bidirectionnelle entre les fédérations et Swiss Olympic. C’est pourquoi je milite pour des plateformes appropriées (formelles et informelles) pour assurer à tout moment le dialogue avec les fédérations à différents niveaux. Dans ce cadre, je veillerai à ce que l’intensité et la profondeur du dialogue soient adaptées aux besoins et aux possibilités de chaque fédération.

Il est important d’aborder rapidement la question du positionnement de Swiss Paralympic, de Special Olympics et des fédérations de sport-handicap au sein de Swiss Olympic. Je souhaite que cette clarification importante des rôles et des flux financiers se fasse sans délai et dans un esprit de partenariat.

Le bénévolat est sous pression à de nombreux endroits. Les fédérations et leurs clubs ont de plus en plus de difficulté à organiser les tâches bénévoles de manière à ce qu’elles soient réalisables tant au niveau du contenu que du temps. Je me suis engagé à optimiser les structures sportives et à les professionnaliser ponctuellement afin de rendre les fonctions bénévoles attrayantes et ces efforts possibles.

En raison de leur rôle de moteur ou d’étape importante lorsqu’ils s’inscrivent dans une stratégie sportive globale, les grandes manifestations sportives comme les Championnats du monde, et en particulier les événements multisports comme les JO d’hiver et les European Championships, revêtent une importance capitale pour un système sportif. Je plaide donc pour une élaboration ou une révision commune rapide de la stratégie sportive 2040. Les grandes manifestations sont intégrées dans cette stratégie en tant qu’événements clés. Il s’agit aussi d’examiner dans quelle mesure certains domaines d’activité, qui doivent être maîtrisés de façon identique ou similaire lors de divers grands événements, pourraient être organisés de manière centralisée et donc plus durable et moins coûteuse.

Outre la stratégie des grands événements, il est essentiel d’inclure dans la stratégie sportive des programmes de développement à long terme pour le sport amateur et le sport d’élite; et cela vaut aussi pour le sport non organisé. Je m’engage à ce que ces programmes soient élaborés en collaboration avec les membres et à ce que les revendications politiques pour leur financement et leur mise en œuvre soient présentées et appliquées avec force.

Le monde politique a découvert que le sport soutenait d’importants processus de développement social, ce qui renforce encore sa position sur le plan sociopolitique. À l’inverse, le sport a également fait la démonstration qu’il lui était difficile, voire impossible, de respecter des normes adéquates et respectueuses des personnes dans certains domaines du sport d’élite. Je soutiens le processus lancé pour développer le sport suisse en conformité avec la Charte d’éthique et pour lutter contre les abus avec la plus grande fermeté.

Le sport d’élite évolue à une vitesse fulgurante. On attend désormais des fédérations qu’elles ne se contentent pas de suivre les évolutions, mais qu’elles les initient elles-mêmes aussi souvent que possible. Non seulement de telles innovations coûtent de l’argent, mais elles sont aussi souvent le résultat de coopérations qui dépassent largement le cadre de la fédération elle-même. C’est pourquoi je soutiens l’idée du projet «Parc olympique suisse», qui réunit le sport, l’économie et la science par le biais d’un réseau d’innovation. Ce dernier apporte un soutien aux fédérations (finances, échange de connaissances et réseau) dans leur recherche de progrès décisifs pour exploiter encore mieux les potentiels existants. Dans le cadre de la mise en place de structures, il faut veiller à une certaine flexibilité et à un certain dynamisme pour répondre à tout moment aux exigences du sport d’élite.

Depuis plusieurs années, la Conception des installations sportives d’importance nationale (CISIN) sert de moteur puissant pour faire passer les infrastructures du sport national au niveau supérieur. Cet instrument se révèle très efficace: d’innombrables modèles de partenariat public-privé ont permis la création d’infrastructures sportives de haut niveau international. Celles-ci rendent possible la tenue d’entraînements et de compétitions nationales et internationales de premier plan. Je plaide pour que cet instrument soit non seulement maintenu dans sa forme actuelle, mais également étendu à la promotion de la relève. Dans les catégories de relève les plus élevées, il est particulièrement important de pouvoir compter sur des infrastructures de pointe au sein des régions afin d’optimiser l’entraînement. Un modèle de promotion similaire à la CISIN pourrait ainsi voir le jour pour les projets intercantonaux, en concertation avec les cantons. Partout où cela est possible, les infrastructures doivent être regroupées en centres de performance, avec des services supplémentaires rattachés.

De nombreux clubs en Suisse souffrent du manque d’infrastructures abordables à disposition. Qu’il s’agisse de patinoires, de couloirs de natation dans les piscines, de terrains de football ou de salles de gymnastique, les disponibilités sont généralement trop limitées et les coûts trop élevés. Je m’engagerai en faveur d’une initiative nationale pour une infrastructure sportive optimisée sur l’ensemble du territoire. Cette initiative pourrait, par exemple, être mise en œuvre sous la forme d’un programme d’héritage des grands événements.

De nombreux clubs souffrent de problèmes en lien avec le bénévolat, les finances ou les infrastructures, voire plusieurs à la fois. Je m’engage à créer, en collaboration avec les fédérations, des environnements dans lesquels les clubs peuvent se développer de manière optimale. En outre, le manque de professionnalisation au sein des grands clubs met de plus en plus en péril le développement et la promotion de la relève. Je m’engage à trouver des moyens de soutenir la professionnalisation des grands clubs.

Les bénéfices des loteries ne cessent d’augmenter, tout comme les avoirs des fonds dans les cantons. Il existe un potentiel pour créer, par le biais d’une collaboration étroite et approfondie avec la Fondation suisse pour l’encouragement du sport, la base qui permettra de générer à terme davantage de moyens pour atteindre les objectifs de la stratégie sportive 2040. Je me suis engagé à intensifier cette collaboration et à continuer d’optimiser l’assise financière de Swiss Olympic ainsi que de ses membres, dès la demande qui sera déposée en 2025 pour les années 2027 à 2030.

Pour atteindre les objectifs du nouveau modèle de promotion des fédérations sans aucun perdant, il est nécessaire de disposer de fonds supplémentaires destinés à la promotion des fédérations. Je m’efforcerai d’obtenir que ces fonds soient alloués à cette cause importante.

Dans un contexte où les exigences fédérales sont de plus en plus élevées, les demandes et les exigences doivent être placées et imposées suffisamment tôt au Parlement fédéral afin d’obtenir au minimum la garantie des subventions de la part de la Confédération. Des avancées doivent être réalisées à certains niveaux, notamment le soutien aux grands événements, le sport de la jeunesse et le sport amateurs, ou encore le soutien aux infrastructures. Je préconise une coopération intensive avec le groupe parlementaire Sport et un travail de lobbying professionnel pour atteindre les objectifs.

Tout en préservant les possibilités de sponsoring des fédérations sportives, il convient d’étudier des modèles de financement alternatifs, par exemple des partenariats RSE avec des entreprises et des modèles de sponsoring intelligents autour des Jeux olympiques. Je mettrai à contribution mon expérience et mon réseau et initierai des développements dans ce sens.

Les fonds fournis par la Fondation de l’Aide Sportive Suisse ont constamment augmenté ces dernières années. Il reste néanmoins des améliorations à apporter, que ce soit au niveau du montant des contributions ou du nombre d’athlètes soutenus, notamment dans les sports d’équipe et les plus hautes catégories de la relève. Je m’engage à trouver de nouveaux moyens pour soutenir encore mieux les athlètes.

Swiss Olympic a connu une croissance significative ces dernières années pour des raisons tout à fait légitimes. Il s’agit maintenant de mener une discussion sur l’évolution de Swiss Olympic en tant qu’organisation. Swiss Olympic doit aspirer à fonctionner de manière aussi allégée et flexible que possible, afin qu’une part aussi faible que possible de l’argent à disposition du sport suisse soit utilisée au sein de sa propre organisation. Je m’engage pour une approche intelligente et progressive, un examen rigoureux des tâches, des décisions réfléchies de type «faire ou faire faire» (make or buy) et un traitement respectueux des collaboratrices et des collaborateurs.

Swiss Olympic doit être capable de réagir aux changements et aux défis de manière rapide et flexible. Je souhaite que les structures et les processus de Swiss Olympic soient conçus dans ce sens. Pour ce faire, il sera indispensable de déléguer des compétences décisionnelles à la direction opérationnelle.

Je m’engage à ce que toutes et tous les responsables à tous les niveaux assument les responsabilités qui leur sont attribuées dans le cadre des structures, des processus convenus et des compétences décisionnelles.

Je défends la promotion et l’exemple d’une culture diversifiée et inclusive au sein de l’organisation. Seule cette approche peut donner la crédibilité nécessaire pour l’exiger aux organisations membres.

Je suis un fervent défenseur de la bonne gouvernance («good governance») au sein des organes de direction. Au sein du Conseil exécutif, je m’efforcerai donc de garantir des compétences bien définies, une application cohérente du principe de collégialité et une orientation claire vers les intérêts généraux du sport suisse. La diversité des points de vue est enrichissante dans la discussion, toutefois, les décisions doivent être prises dans l’intérêt de l’ensemble de l’organisation.

Je préconise un dialogue d’égal à égal avec les autorités fédérales. Des positions contraires à celles de l’OFSPO peuvent et doivent découler de notre propre vision des choses. Il s’agit de les défendre de manière cohérente.

Je souhaite renforcer et intensifier la collaboration actuelle, et déjà bonne. Le groupe parlementaire Sport jouera un rôle clé dans la mise en œuvre de la stratégie sportive 2040 et devra donc être étroitement associé au processus.

Dans l’optique de l’attribution et de l’organisation des JO 2038, l’association de soutien des JO 2038 («Verein OPWS2038») doit être soutenue au mieux dans son travail auprès du CIO, selon les possibilités institutionnelles de Swiss Olympic.

Le sport joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de la société. Il contribue grandement à la santé de la population, à l’intégration et à l’inclusion; il est source d’émotions et de modèles pour les Suissesses et les Suisses. Mais le sport peut et doit aussi servir des causes. Je m’engage pour une communication active des bénéfices et des exigences du sport suisse, en dialogue avec la société, les médias, l’économie et la politique.

Je suis un grand partisan de la gestion active des parties prenantes. Il est important d’échanger avec les différents groupes d’intérêts de manière ouverte et transparente. Ces derniers doivent savoir à tout moment ce qu’ils peuvent attendre ou non de Swiss Olympic.